- sesterce
-
• 1537; lat. sestertius♦ Monnaie romaine d'argent, qui valait deux as et demi.♢ Mille unités de cette monnaie.⇒SESTERCE, subst. masc.ANTIQ. ROMAINE. Principale unité monétaire romaine, valant deux as et demi et frappée à l'origine en argent à l'effigie de la déesse Rome et des Dioscures. Sesterce d'argent. [César] distribua aux citoyens du blé et trois cents sesterces par tête; vingt mille sesterces à chaque soldat (MICHELET, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 273). Cherea, (impassible): Je me souviens que Caligula a donné quatre-vingt-un mille sesterces à un esclave voleur que la torture n'avait pas fait avouer (CAMUS, Caligula, 1944, IV, 4, p. 86).♦ Plais. Monnaie courante. Attends un peu, dit Rodolphe, je vais entrer dans ce café où je connais des gens qui jouent gros jeu. J'emprunterai quelques sesterces à un favorisé de la chance (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 284).— Grand sesterce. Monnaie de compte romaine valant mille sesterces. La perle que Cléopâtre avala, après l'avoir fait dissoudre dans du vinaigre, et qui valait dix mille grands sesterces, n'était pas plus pure (COPPÉE, Contes rap., 1889, p. 88).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1521 dix sisterces d'or (Le Violier des hist. romaines, éd. M. G. Brunet, p. 348); 1531 sexterce (LA GRISE, Livre doré de Marc Aurele, p. 225, éd. 1577 ds GDF. Compl.); 1611 sesterce (COTGR.). Empr. au lat. class. sestertius « id. », comp. de semis « moitié de l'as » et de tertius « troisième ». Fréq. abs. littér.:21.
sesterce [sɛstɛʀs] n. m.ÉTYM. 1537; lat. sestertius.❖♦ Antiq. rom. Monnaie romaine d'argent, qui valait deux as et demi. || Grand sesterce : monnaie de compte de mille sesterces.0 Les as de bronze, avec, d'un côté la double tête de Janus, de l'autre une proue de navire, les drachmes, les pièces d'or de 60 sesterces serrant dans leurs petites cages rondes un aigle qui voudrait s'envoler (…) tout cela était fini depuis des siècles.J.-M. G. Le Clézio, la Fièvre, p. 41.
Encyclopédie Universelle. 2012.